Un peu d'histoire...
En 2010, Michèle Trystram, co-fondatrice de l'association, nous avait livré les origines de sa création.
"Lorsqu'en 1970 nous avons décidé de nous réunir en association, il y avait très peu d'activités culturelles à Arcueil : une école de musique, une école de dessin pour enfants, une "salle des fêtes" qui deviendra la salle Jean Vilar et où un groupe de peintres présidé par Pierre Portier organisait, une fois par an, une exposition avec l'aide de l'U.A.P. (Union des Arts Plastiques) qui donnait la préséance aux artistes extérieurs.
Après un appel aux visiteurs des expositions, nous avons organisé une réunion qui a débouché sur l'idée d'une association qui pourrait animer la ville et donner aux artistes locaux la possibilité de s'exprimer. Huit personnes ont bien voulu être le "Bureau" de cette association.
Pourquoi les 3a ? A cause des arches de l'aqueduc qui fut le premier sigle. Parmi les membres du bureau, un certain Claude Lamaison, amateur d'art, fut désigné comme Président.
Nous étions très ambitieux et la première manifestation des 3A en mars 1970 fut deux jours de "cabaret" dans la salle des fêtes avec exposition d'une vingtaine d'artistes et des chanteurs au même programme tels que Yves Simon et Henri Tachant, débutants bien entendu.
Énorme succès : la salle fut pleine deux jours.
Durant l'année 1970, il y eut 5 expositions à Arcueil et 3 à Étampes. Au cours de la même année nous avons dû nous séparer du Président ; sa gestion de l'association n'était pas compatible avec les buts recherchés.
En 1971, après la fondation du C.C.A. (Centre Culturel d'Arcueil) qui semblait devenir une réunion d'associations, nous avons décidés de ne garder que les arts plastiques.
Jusqu'en 1992 nous avons réalisé de nombreuses expositions, privilégiant celles d'un seul artiste car, en 1973, la salle Marius Sidobre a été ouverte : Trystram, Le Roy-Wattiau, Neveux, Albert...peinture, gravure, tapisserie, céramique, dessin, aquarelle et la traditionnelle exposition d'artisanat dont certains arcueillais nous parlent encore. Un événement fort fut le défilé de mode avec des création d'une tisserande qui attira un monde fou. Une autre exposition intitulée "terre et laine" tissage et céramique, avec un métier à tisser sur lequel les visiteurs purent s'amuser avec la laine eut aussi beaucoup de succès.
Pour le 20ème anniversaire on expose "pères et fils" : les Neveux, les Noëll, les Albert.
Pour le 25ème anniversaire l'exposition était dans la rue : 12 chapiteaux sur la place de la République avec un concert de musique brésilienne.
Pour le 30ème anniversaire c'est une exposition de prestige qui eut lieu dans la galerie Julio Gonzalez "30 artistes pour 30 ans".
En 1985, l'idée d'un atelier de modèle vivant se concrétise. Début difficile car nous partageons les lieux du sous-sol du centre Marius Sidobre avec l'école de dessin municipale. Quatre, cinq, puis huit et dix personnes vinrent dessiner.
Pour répondre aux demandes de ceux qui ne pouvaient assumer une exposition personnelle, nous avons, avec le C.C.A. créé le Salon des Amateurs, devenu plus tard une biennale qui perdure avec succès et dont nous avons laissé l'entière responsabilité au C.C.A.
Nous avons initié les conférences d'arts plastiques de 1985 à 1993.
L'idée d'expositions à thème, qui murissait depuis plusieurs années aboutit alors. Parmi les thèmes abordés...en 1989 (bicentenaire de la Révolution) "bleu, blanc,rouge" dans la salle Jean Vilar, rassemblant 50 artistes. Puis les thèmes de la fenêtre, l'atelier, Arcueil, noir et blanc, le bleu, la cuisine, intérieurs, la Joconde etc.
En 1992, une exposition sur le thème du sport (année olympique) rassemblait 40 artistes à la galerie Julio Gonzalez.
En 1999, nous avons eu le plaisir d'avoir enfin une salle "à nous" au Bahut, l'ancien collège Jean Jaurès. Cela a changé beaucoup de choses et notamment permis l'ouverture d'ateliers le lundi et le mercredi où débutants et artistes plus confirmés peuvent venir s'exprimer. L'atelier de modèle vivant du mercredi soir trouve de plus en plus d'adeptes.
Après le départ de Robert Le Roy-Wattiaux, Georges Noëll voulut bien accepter la présidence. Le bureau se renouvelle au fil du temps.
Espérons pouvoir encore quelques années animer cette association qui nous a donné tant de joies.
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Michèle Trystram